Une nouvelle loi controversée
La pénurie de médecin a gagné la France. C'est un problème certain, réel et indiscutable mais mal posé : pénurie de médecin certes mais surtout de médecin compétent. Dans certaines zones géographiques, les banlieues, les zones rurales, les médecins manquent, dans d'autres, c'est la compétence qui fait défaut.
Alors que faire ? La solution est simple et tout le monde y trouverait son compte : augmenter le numerus clausus en première année de médecine, tout en exigeant un niveau de compétence plus élevé, niveau qui l'est déjà certes, mais en offrant plus de postes, le niveau doit l'être en conséquence. Conséquences d'une telle solution : plus d'étudiants en médecine, en dentaire qui pourront se spécialiser au fil des années et qui viendront renflouer si l'on peut dire ainsi l'activité médicale qui comme l'éducation n'est pas au beau fixe dans notre cher pays.
Malheureusement, le gouvernement en a décidé autrement et a décidé d'aller dans une direction contestable, aux conséquences " spéculatives ". En effet, le gouvernement entend déconventionné tout nouveau médecin désirant s'installer dans une zone dans laquelle trop de médecins sont en poste. Donc, un tel médecin ne verra pas ses patients se faire rembourser lors de ses consultations, mais de quels patients parlons nous, puisque ceux-ci préfèreront se rendre chez un médecin conventionné.
On peut également imaginer les fluctuations de valeur des cabinets médicaux, qui se négocieront tels des officines de pharmacie ou des études de notaires. Le prix de l'immobilier est déjà assez haut...Une telle mesure faciliterait selon le gouvernement, le rééquilibrage de l'activité sur le territoire français : cela semble contestable. Au contraire, cela incitera les nouveaux médecins à travailler non pas en libéral mais au coeur des hopitaux publics, qui ont du mal à boucler les fins de mois à l'heure actuelle et peut-être que cela découragera certains étudiants à choisir la filière médicale, plus importante que jamais.
On dit que le Président de la République était contre cette mesure, il serait pour dorénavant ? La Turquie enseigne...
Je sais que les étudiants de médecine vont se mobiliser, j'apporte mon soutien si modeste soit-il.